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Date : 06-07-2025 11:16:44
Il fut un temps, j’étais lumière,
Un corps qui court, un cœur sincère.
Mais l’ombre lente m’a saisi,
Un mal sans nom, un long sursis.
Chaque matin est un combat,
Contre le souffle, contre les pas.
La chair s’efface, les gestes mentent,
Et mes silences deviennent plainte.
Le spleen me ronge, morne poison,
Un roi sans trône, sans horizon.
Je vis figé dans ma prison,
Un corps qui chute à l’unisson.
La maladie, voleuse cruelle,
Me prend mes mots, me tord les ailes.
Je suis vivant, mais à moitié,
Un peu brisé, un peu noyé.
Le monde tourne, moi, je m’éteins,
Dans un fauteuil ou dans mes mains.
Solitude vaste, fatigue sourde,
Tout s’effondre et rien ne m’ouvre.
Souffrir sans cris, hurler sans sons,
Chercher la paix dans l’abandon.
Handicapé, oui, mais pensant,
Un cœur qui bat encore… pour quand ?
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